page d'accueil / histoire de la paroisse / horaires des offices / vie de la paroisse / atelier d’iconographie / ecole paroissiale du dimanche / contacts / russe /  

Les iconographes de la paroisse

 

Notre église (située d’abord boulevard du Montparnasse puis rue Olivier-de-Serres) a été décorée par les iconographes les plus talentueux de la première génération de l’émigration russe. Les icônes de notre église sont, de ce fait, parmi les plus représentatives de ce qu’on a appelé l’ « Ecole iconographique de Paris », qui respectait les traditions et les canons de la peinture d’icônes.

Ses meilleurs représentants sont Tamara Vladimirovna Eltchaninoff, Georges Vadimovitch Morozov, sœur Jeanne Reitlinger, la princesse Hélène Sergueevna Lvoff, Léonide Alexandrovitch Ouspensky, Dimitri Semenovitch Stelletsky, Ivan Artemievitch Kulev, Svetlana Yakovlevna Tchekounoff, Elisabeth Vladimirovna Lychtchinsky-Troekouroff.

Parmi les iconographes contemporains qui ont contribué à décorer l’église, nous pouvons citer : Marie Alexandrovna Struve, Elisabeth Pavlovna Ozoline, Galina Alexandrovna Lapierre, Nathalie Grigorievna Spassky, Olga Dmitrievna Platonova, Catherine Andreevna Guerra, Nathalie Markovna Pampouloff, Elisabeth Cyrillovna Lefoulon-Eltchaninoff, Nicolas Kirillovitch Tchernetsky.

LES ICONOGRAPHES DU PASSE

Léonide Alexandrovitch Ouspensky (1902-1987)

A émigré à Paris en 1926. A suivi les cours de l’Académie de peinture fondée par Tatiana Lvovna Soukhotina. Sous l'influence de Georges Ivanovitch Kroug (le futur moine et célèbre iconographe Grégoire), avec lequel il allait se lier d’amitié, il décide d’abandonner son athéisme et la peinture profane et pour se consacrer entièrement à l’iconographie et se tourner vers l’Eglise. Il prend des leçons de peinture d’icônes chez l’iconographe vieux-croyant P. A. Fedorov.

Léonide Ouspensky est un grand maître de la peinture d’icônes et incontestablement l‘un des plus reconnus au sein de l’émigration russe. En 1952 il publie, en collaboration avec V. Lossky, Le sens des icônes. Les cours d’iconologie que dispensait Ouspensky ont servi de base au livre La Théologie de l’icône publié en 1955. Ces ouvrages ont été réédités de nombreuses fois et traduits en plusieurs langues.

L. Ouspensky a peint avec le père Grégoire Kroug les fresques de l’iconostase de l’église des Trois Saints Hiérarques (rue Pétel, Paris 5è) ainsi que les fresques de l’église Notre-Dame-Joie-des-Affligés et Sainte-Geneviève (rue Saint-Victor, Paris 5è). Léonide Ouspensky a joué un rôle considérable dans la formation des nouvelles générations d’iconographes dans tous les pays orthodoxes, et provoqué un retour à l’iconographie orthodoxe traditionnelle.

Ivan Artemievitch Kulev (1893-1987)

Elève de l’Ecole d’Art de Moscou et de l’Académie impériale des Beaux-Arts de St Pétersbourg, il émigre en 1918 à Constantinople puis en Croatie et Macédoine, où il reste jusqu’en 1923. Il reçoit du métropolite Barnabé (Rossitch), futur Patriarche de Serbie (1930-37) la mission de retrouver la plus ancienne représentation existante de saint Sabbas, recherche longue et difficile qui se transformera pour le peintre en une quête mystique, le menant dans toutes les églises et monastères locaux et lui faisant découvrir de merveilleuses fresques du XII siècle. En 1926 il s’installe à Paris et suit des cours d’iconographie chez P. M. Sofronov. Il a illustré entre autres la Divine Comédie de Dante à la tempera et le Livre de Job à l’encre de Chine.
Notre église possède quelques unes des icônes qu’il a peintes.

Dimitri  Semionovitch Stelletsky (1875-1947)

Né en 1875 à Brest-Litovsk en Russie, décédé à Paris en 1947. Artiste peintre, membre du « Monde des arts » il s’installe en France en 1914. Il collabore avec Diaghilev dans le domaine du théâtre et de l’opéra et dessine une série de portraits de soldats du Corps Expéditionnaire Russe en France. Il doit sa renommée pour ses tableaux à la gouache traitant de l’histoire de la Russie et pour ses fresques de l’église Saint-Serge rue de Crimée à Paris.

Princesse Hélène Sergueevna Lvoff  (1894-1971)

Membre de l’association Icône depuis la fondation de celle-çi, elle en fut la vice-présidente pendant de nombreuses années. Elle a peint de nombreuses icônes pour l’église de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris et pour son iconostase (avec D. S. Stelletsky). Elle a peint l’iconostase de l’église Notre-Dame du Signe, boulevard Exelmans à Paris, celle de l’église de Meudon. Ses œuvres se trouvent également à Saint-Hilaire-le-Grand (Mourmelon), à Liège, à Londres, à Bruxelles, à Helsinki (déèsis de l’église du cimetière orthodoxe), à Belfort (icônes transférées de l’église de Montbéliard). La princesse Lvoff n’a peint que des icônes durant toute sa vie, s’efforçant de préserver l’art sacré de toute profanation. Elle était l’incarnation de la discrétion et de l’humilité, elle était sincèrement convaincue que le peintre d’icônes se devait d’être anonyme pour s’effacer devant la représentation sacrée.

LES ICONOGRAPHES  DU PASSE PAROISSIENS DE NOTRE EGLISE

Tamara Vladimirovna Eltchaninoff (1897-1981)

Iconographe remarquable, Tamara Vladimirovna Eltchaninoff a commencé à peindre des icônes en 1926 lorsque son mari a été ordonné prêtre. Elle a étudié chez P. M. Sofronov et chez P. A. Fedorov et a peint des iconostases, des croix et des bannières pour les églises des Etats-Unis, de France et de Russie. Elle a laissé en héritage de nombreuses icônes dites «familiales» ainsi que des icônes de saints occidentaux, par exemple de saint François d'Assise. Elle a également travaillé le métal.
Tamara Vladimirovna a eu le grand mérite de publier les œuvres du père Alexandre, décédé prématurément en 1934. Notre église possède plusieurs de ses icônes. Des reproductions sous forme de cartes-postales sont éditées par l'ACER-Russie et vendues au profit des enfants et des sans-abri de Russie.
La fille de Tamara Vladimirovna (Marie Struve) et sa petite-fille (Elisabeth Lefoulon-Eltchaninoff) peignent également des icônes (voir ci-dessous).

Georges Vadimovitch Morozov (1899-1993)

Georges Vadimovitch Morozov est né à Odessa et est décédé à Sainte-Geneviève-des-Bois près de Paris. Son père était peintre. Ayant émigré en France en 1920, Georges Vadimovitch étudie la peinture d’icônes chez P. M. Sofronov, et travaille avec D. S. Stelletsky et P. A. Fedorov.
Il a été membre de l'association Icône à partir de1930, puis est devenu son vice-président. Il consacre beaucoup de temps à l’enseignement et aux conférences. Il peint de nombreuses icônes et des iconostases pour des églises situées en France et à l’étranger (à Helsinki, à  Bruxelles, à Chevetogne, à Fatima). Les icônes des fêtes se trouvant dans notre église sont, pour la plupart, de sa main. Habitant à proximité, rue Lacretelle, il a été de longues années notre paroissien.

Sœur Jeanne Reitlinger (1898-1988)

Sœur Jeanne Reitlinger est née à Saint-Pétersbourg et est décédée à Tachkent (Ouzbekistan – URSS à l’époque).
Elle fait ses études à l’Académie des Beaux- Arts. Fuyant les bolcheviks, elle se retrouve avec sa famille en Crimée où elle rencontre le père Serge Boulgakov qui devient, par la suite, son père spirituel. Cette rencontre est déterminante : l’ancienne étudiante des Beaux- Arts décide de se consacrer à la peinture d’icônes et de servir dans le monachisme.
Son premier contact direct avec l’art de la peinture d’icônes a lieu à Munich en 1928: elle  passe des journées entières à l’exposition d’icônes en provenance de Russie. C’est là que, pour la première fois, elle voit La Trinité de Roublev et la Mère de Dieu de Vladimir (des copies d’excellente qualité). Sœur Jeanne apprend la technique de la peinture d’icônes à Prague, ensuite elle s’installe à Paris où elle travaille en étroite collaboration avec le père Serge Boulgakov, éminent théologien, qui est à l’époque recteur de l’Institut Saint-Serge. Elle fréquente également l’atelier de Maurice Denis.
En 1935, elle devient moniale et après le décès du père Serge décide de revenir en URSS. On lui assigne Tachkent pour lieu de résidence ; elle y trouve du travail comme professeur de dessin. A l’époque, elle entretient une correspondance avec le père Alexandre Men qui fera l’objet d’une publication par la suite. Sœur Jeanne a su insuffler une vie nouvelle à l’art de l’icône, sans pour autant s’écarter des traditions canoniques : elle savait unir règle et liberté. Le critique bien connu W. Weidlé avait une grande estime pour l’œuvre de sœur Jeanne. Elle eut pour élèves le père Grégoire Kroug, excellent peintre d’icônes et Marie Struve-Eltchaninoff qui évoque ainsi sœur Jeanne :
« Sœur Jeanne voulait que chacun puisse avoir son icône ; aussi, arrivait-il qu’elle fasse des icônes en séries, par exemple douze d’une seule et même fête. Elle les cédait pour un prix modique, soit en France, soit en URSS, à Moscou où elle allait chaque année. »
Il y a, dans notre église, trois œuvres de sœur Jeanne : « Tu es la joie de toute créature », peinture murale dans le sanctuaire, « Adam et Eve » sur le mur ouest et aussi une icône de la Pentecôte. Elle a également peint la chapelle du premier foyer pour les nécessiteux fondé par Mère Marie (Skobtsov) situé Villa de Saxe à Paris. Sœur Jeanne avait dessiné tous les visages des icônes que Mère Marie avait brodées et des saints figurant sur la toile à caractère épique consacrée au roi David qu’elle a tissée dans les années 1939-40. Plusieurs des icônes de sœur Jeanne sont conservées à l’Institut de Théologie Saint-Serge à Paris.

Irène Borissovna Mezdrikov (1905-1998)

Membre de l’association Icône. Elle a restauré plusieurs icônes pour notre paroisse. Elle a créé également des icônes sur céramique, surtout pour les pierres tombales dans les cimetières de Sainte-Geneviève-des-Bois et de Chelles, aux environs de Paris. Elle a beaucoup travaillé la technique de la fresque. Sa recherche permanente de la meilleure gamme de couleurs suscite notre émerveillement.

Père Vsevolod Dunajev (1913-1990)

Membre de l’association Icône.  Peintre d’icônes et miniaturiste de grand talent. A notre connaissance, il n’y a pas d’icônes du père Vsevolod dans notre église. Nous le mentionnons parce que il y fut lecteur, diacre puis chantre et il y célébra en tant que second prêtre à partir de 1966. Il fut ensuite nommé recteur de l’église Saints-Constantin-et-Hélène à Clamart.

LES ICONOGRAPHES ACTUELS PAROISSIENS DE NOTRE EGLISE

Marie Alexandrovna Struve (1925)

Née dans la famille du père Alexandre Eltchaninoff. Elève de l’iconographe sœur Jeanne Reitlinger. A peint les fresques de l’église de Chambésy en Suisse et quelques iconostases, notamment aux Etats-Unis. Ses icônes se trouvent dans des églises et chez des particuliers. Elle a restauré plusieurs icônes de notre église, notamment celle de la Pentecôte. Il convient de noter son souci permanent de la beauté et de l’intelligibilité des icônes.

Nathalie Markovna  Pampouloff (1937)

Paroissienne de notre église depuis de nombreuses années, Nathalie Markovna est un membre actif de l’association Icône. Elle apporte sa contribution à de nombreuses expositions  et aux cours sur l’art de la peinture d’icônes.
Elle a peint de nombreuses icônes pour les particuliers. Quelques-unes de ses œuvres se trouvent dans notre église. 

Elisabeth Cyrillovna Lefoulon-Eltchaninoff (1959)

Elle a appris à peindre les icônes avec sa grand’mère, Tamara Vladimirovna Eltchaninoff, et a travaillé avec Léonide Alexandrovitch Ouspensky  et Marie Alexandrovna Struve.
Ses icônes se trouvent dans différentes églises et chez des particuliers. Nous avons dans notre église celle de la Bienheureuse Xénia de Saint-Pétersbourg.

Catherine Andreevna Guerra (1944)

Médecin de formation, elle a commencé à peindre des icônes, il y a une dizaine d’années. Elle a peint pour notre église les icônes de saint Jean de Cronstadt et de saint Luc de Simféropol (dans le sanctuaire).

Galina Alexandrovna Lapierre-Petroff (1922)

Galina Alexandrovna a appris la peinture d’icônes auprès de Georges Morozov. Elle seconda, durant plusieurs années, le père Egon Zendler dans l’atelier d’iconographie de l’Internat Saint-Georges à Meudon, près de Paris. Elle a travaillé en France, aux Etats-Unis et au Canada. Ses icônes se trouvent dans diverses églises de Paris, à Vanves, à Meudon, à Moscou et à Iaroslavl’. Galina Alexandrovna a restauré quelques icônes de notre église et a peint les icônes de sainte Catherine, des saints Joachim et Anne et de saint Alexis d’Ugine.

Olga Dmitrievna Platonova (1961)

Olga Dmitrievna est artiste peintre,  iconographe. Elle est née à Saint-Pétersbourg. Après de longues années passées dans « l’Avant-Garde », elle est venue à la peinture d’icônes à laquelle elle s’est pratiquement consacrée entièrement depuis la fin des années 90. Elle dirige, depuis 2007, l’atelier de peintures d’icônes de l’église de la Présentation.
Parmi les icônes qu’elle a peintes, celles du Miracle de l’Archange Michel à Khoni et des cinq saints canonisés en 2004 par l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale se trouvent dans notre église.

Nicolas Kirillovitch Tchernetsky (1957)

Nicolas Kirillovitch a fait ses études en Russie et a une formation de restaurateur d’icônes. Il est membre de l’association Icône. Il a restauré dans notre église une peinture murale du sanctuaire et une icône de saint Nicolas.

LES ICONOGRAPHES ACTUELS

Père Vladimir Yaguello (1943)

Le père Vladimir Yaguello, recteur de l’église Notre-Dame du Signe à Paris est peintre d’icônes et de fresques. Il a exécuté les peintures murales de l’église grecque de Marseille et, avec la collaboration de son frère Michel, celles du camp d’été de l’ACER à Vercors-en-France. Il a également peint les fresques de la petite chapelle de Plumaudan en Bretagne. Il participe aux expositions de l’association Icône dont il est vice-président et a peint pour notre église l’icône de la Synaxe des saints apôtres.

Elisabeth Pavlovna Ozoline (1939)

Elisabeth Pavlovna est peintre d’icônes et de fresques, ainsi que restaurateur. Elle a appris l’art de la peinture d’icônes à Jérusalem, a travaillé sous la direction de L. A. Ouspensky, et ensuite à l’académie des Beaux-arts en Hollande.
L’iconostase de l’église de Bristol en Angleterre est son œuvre ainsi que les fresques du séminaire orthodoxe  Saint-Wladimir, près de New York.
Elle a restauré les fresques peintes par Alexandre N. Benois et son épouse Marguerite dans l’église de la Dormition à Sainte-Geneviève-des-Bois. Elle a  travaillé dans de nombreux pays d’Europe et dirige un atelier de peinture d’icônes. Elle a peint pour notre église l’icône des Quarante Martyrs de Sébaste. 

Nathalie Grigorievna Spassky (1938)

Nathalie Grigorievna a étudié avec G.V. Morozov et L. A. Ouspensky. Elle participe régulièrement aux expositions de l’association Icône. Elle a peint de nombreuses icônes pour différentes églises en France et a peint la Synaxe de l’archange Michel pour nôtre église.